Comme
un plat que je ne pouvais réchauffer, je vous le fais goûter, alors que
les mots mijotent encore dans la marmite de l’esprit, baignés dans une
marinade de souvenirs indescriptibles – La manière dont notre groupement
a vécu ces délicieux moments ne peut en effet se traduire à travers
quelques mots même si ceux-ci pourraient vous séduire.
Certains diront que l’cap’taine fait encore bonne chère à napper de détails la consistance d’un menu exceptionnel, celui de notre voyage à Villers-Ste-Gertrude. Le chef coq du séjour ne m’a pas encore communiqué ses impressions, peut-être se repose-t-il enfin ?
Ou concocte-t-il déjà une nouvelle initiative attractive ?
Christian
Blocq avait pas mal d’idées en stock pour peaufiner non sans peine, ces
trois merveilleuses journées dans nos Ardennes.
Lors de
notre assemblée générale, il avait tout d’abord interrogé les potentiels
cyclos-globe-trotters sur leur destination favorite, leur proposant
plusieurs options, à condition d’avoir la certitude d’être de la partie.
Coup d’éclat !
C’est à
la quasi-unanimité que le sud de notre pays était plébiscité… Nous
étions en décembre et si tôt, les ardeurs minimisent le côté coriace des
folies cyclées sur les hauts plateaux. Le relief de cette région ne
devait pas être aussi effrayant que nous ne l’imaginions. Le fief de
notre passion devait par contre s’avérer plus excitant que nous ne
l’envisagions.
Alors
notre ami s’est évertué à pédaler du nord au sud et vice-versa, sur
tous les versants, dénichant la voie idéale, la moins banale – les
passages à travers les villages, les coins sauvages et surtout les
parcours réalisables, les plus agréables, sans trop de tracas ni
embarras hormis pour Christian. Des coups de cœur poursuivis pour notre
plus grand bonheur, mais pour lesquels son palpitant a subi la valse du
pétulant.
Villers-Ste-Gertrude, même si c’est au sud, c’est rude en altitude.